Le sujet de la ville de demain a été évoqué durant une table ronde du BIM World 2019. Pierre Leroy, président de la French Proptech et Chloé Rayssac, Vice présidente, ont levé le voile sur le débat de l’impact de l’innovation sur les territoires. Réana Taheraly, Head of innovation à Grand Paris Aménagement et François Pélegrin, Architecte, étaient invités pour en discuter.
Lors du salon, le mot « innovation » était sur toutes les lèvres, et pour cause. L’innovation est au cœur du sujet de la ville de demain. Les nouvelles technologies sont nombreuses et s’installent rapidement pour devenir indispensables. Encore faut-il qu’elles trouvent leurs usages. Voilà toute la difficulté de la mission des aménageurs de territoire. “L’aménageur construit la ville 10 à 20 ans avant qu’elle ne soit livrée” il faut donc réussir à assimiler et intégrer rapidement toutes ces technologies. Construire et aménager une ville cela “demande de savoir anticiper tous ces nouveaux usages” nous explique Réana Taheraly.
Pour cela, les aménageurs doivent se poser 3 grandes questions nous explique-t-elle :
- “Comment fabriquer la ville de demain dès aujourd’hui ? »
- “Quelle ville fabrique-t-on ? Maintenant que les habitants ont pris les commandes, maintenant que nous sommes de la ville de l’offre à la ville de la demande, cette ville servicielle des usages ?”
- “Quels impacts cela a-t-il sur le métier même d’un aménageur ?”
Tant de questions qui rappellent encore une fois la complexité de l’aménagement d’une ville.
Car la réflexion va au-delà de l’aspect technique des constructions : elle doit aussi prendre en compte la technologie, les usages et le bien-être des habitants.
En effet, “le bâtiment c’est bien, c’est une première étape. C’est nécessaire et on le fait de plus en plus, mais l’aménageur réfléchit à une autre échelle, celle du quartier, de la ville, du territoire même” précise Réana Taheraly.
Elle indique également qu’aujourd’hui “on ne dissocie jamais la transition écologique de la transition numérique”.
Mais alors qu’un quotidien plus écologique convainc tout le monde, la technologie et l’utilisation des données laisse les habitants un peu plus réticents. Ce phénomène technologique est néanmoins de plus en plus présent de nos jours, pour améliorer notre quotidien.
Réana Taheraly souligne cet aspect et nous explique que les enjeux sont de “garantir la libre circulation des données, l’interopérabilité des systèmes et de créer aussi un cadre de confiance pour la sécurité numérique et la protection des données des citoyens”.
Un tel changement et un tel chantier ne peut se faire seul. Il faut une multitude de corps de métiers, d’experts et d’innovateurs pour construire un projet commun. “S’entourer d’un écosystème d’acteurs innovants, dont les start-up évidemment font partie, avec lesquels il faut qu’on travaille davantage” est justement l’une des préconisations faites par Réana.
Retrouvez le reste du débat ici.